Résumé du livre “Petite philosophie du sport : le sport a-t-il un sens ?”

 

Présentation du livre

Titre : Petite philosophie du sport : Le sport a-t-il un sens ?
Auteur : Sylvain Bosselet

Thèmes : Philosophie du sport / Visions du sport / Besoins humains / Santé / Perception sensorielle / Etat de grâce / Culture occidentale / Culture orientale / Confiance en soi / Aptitudes / Sports cérébraux / Médiatisation du sport / Quête de soi / Bonheur

 

Note générale du livre

16/20

 

Points forts du livre

– De nombreuses réflexions intéressantes sur plein de thèmes liés au sport

– Une prise de recul qui permet à la fois de comprendre les bénéfices liés au sport et d’optimiser sa pratique pour en optimiser les bénéfices

– Un style simple et facilement compréhensible

 

Points faibles du livre

– Un manque de conseils pratiques

– Des dialogues entre l’auteur et le lecteur fictif qui se veulent originaux mais peuvent parfois paraître un peu maladroits

 

Résumé du livre

Questions abordées dans le livre :
– Quelle est la vision du sport des fans de sport et quelle est la vision du sport des détracteurs du sport ?
– Peut-on donner une définition exacte du sport ?
– A quels besoins humains le sport répond-il ?
– Quels sont les types de connexion nourris par le sport ?
– Quel est l’impact du sport sur la santé ?
– Comment le sport peut-il mener à « l’état de grâce » ?
– Comment le sport peut-il permettre d’élargir sa perception sensorielle ?
– Comment concilier le meilleur de la philosophie occidentale et le meilleur de la philosophie orientale ?
– Comment développer sa confiance en soi ?
– Les sports cérébraux sont-ils des sports ?
– Qu’est-ce qu’un jeu et en quoi diffère-t-il d’un sport ?
– Quel rapport le public entretient-il avec les sportifs ?
– Comment le sport permet-il de concilier des besoins issus du passé avec notre quête de spiritualité actuelle ?
– En quoi le sport peut-il mener à une quête de soi ?
– En quoi le sport rend plus heureux ?

Pour connaître les réponses à ces questions, il te suffit de lire le résumé du livre :

Lire le résumé du livre (25 minutes)

 

Le sport source de fans et de détracteurs

Le sport ne fait ni l’unanimité en sa faveur, ni l’unanimité contre lui.
Sur de nombreux thèmes, les avis divergent à son sujet.

Ainsi, sur le plan de la santé, certains pensent que le sport protège de nombreuses maladies, dégraisse le corps, muscle le corps, assouplit le corps, défoule, détend, génère de l’euphorie, donne confiance en soi, etc.
D’autres pensent que le sport déséquilibre le corps, abîme les articulations, entraîne des blessures, entraîne des addictions (sport, drogues), cause de l’anxiété, etc.

Concernant le rapport du corps à l’esprit, certains pensent que l’esprit a besoin du corps et du sport, que le sport rend l’esprit meilleur.
D’autres pensent que le corps et le sport ne valent rien, que seul l’« âme » est importante.

Sur le plan social, certains pensent que le sport intègre les jeunes, inculque le respect, inculque le goût de la vie en groupe, unit les gens, etc.
D’autres pensent que le sport incite à la haine, au racisme, à la violence, etc.

Sur le plan médiatique, certains pensent que le sport est un spectacle qui suscite l’extase par sa beauté, par son suspens, par ses exploits. Ils considèrent le sport comme un vecteur de modèles, avec des hommes se battant pour des combats justes.
D’autres pensent que le sport met en scène des idiots cupides, que les spectateurs perdent leur temps à regarder du sport

Sur le plan politique, certains pensent que le sport dépasse les clivages politiques, assure l’égalité des chances, récompense le mérite, sert de vitrine à des combats politiques justes.
D’autres pensent que le sport endort les opprimés, sert de vitrine à des régimes totalitaires, éveille les passions patriotiques, etc.

Sur le plan du marché, certains pensent que le sport crée des biens, des services, des métiers ; qu’il répond à une demande ; qu’il stimule la recherche ; qu’il offre de la visibilité aux entreprises partenaires ; etc.
D’autres pensent que le sport soutient la société de consommation et ses valeurs terre à terre, qu’il induit un comportement de mouton au service d’un capitalisme de masse.

Sur le plan de l’argent, certains pensent que l’argent ne corrompt pas le sport, qu’il permet de le développer, qu’il récompense les sportifs, etc.
D’autres pensent que l’argent corrompt le sport, qu’il altère les comportements.

Ce livre se donne pour mission d’aller au-delà de ces clivages et d’explorer le sens réel du sport pour l’être humain.

 

Le sport difficile à définir

Il est très difficile de donner une définition exacte du sport, car aucun critère précis ne semble correspondre parfaitement à l’idée que l’on se fait du sport.

Le critère de dépense physique n’est pas très pertinent car des métiers peuvent être durs physiquement (mineurs, maçons, soldats) sans pour autant être des sports.
Et au contraire, des sports peuvent impliquer une faible dépense physique (le golf par exemple).

Le critère de compétition n’est pas non plus pertinent car des sports peuvent être pratiqués sans affronter des adversaires (jogging, « sports funs », etc).

Le critère de règles est également imparfait car des sports peuvent être pratiqués sans règles précises (le jogging par exemple).

Le critère de jeu ne convient pas non plus car des sports peuvent être répétitifs et ingrats (la natation, l’haltérophilie, etc).

Le critère de progrès est aussi imparfait car des sports peuvent être pratiqués sans recherche réelle de progrès (jogging).

Le critère de maîtrise technique n’est pas non plus pertinent car l’art fait aussi appel à une maîtrise technique, alors que des sports comme le jogging ou la marche y font peu appel.

Ainsi, les définitions sont toujours soit trop étroites (et excluent des sports), soit trop larges (et incluent des activités qui ne sont pas des sports).

Cela dit, une science peut être étudiée sans en connaître exactement ses objets.

Et, il faut accepter l’idée que le but du sport peut varier.
La pratique du sport peut ainsi être liée à un désir de santé, de beauté, de victoires, de détente, etc.

Malgré tout, la pratique du sport s’inscrit dans un cadre marqué par des influences biologiques, historiques, culturelles, etc.

Et, il est donc intéressant de se pencher sur toutes ces influences pour mieux comprendre le sens caché derrière le sport.

A première vue, de nombreuses théories tentent d’expliquer notre attirance pour le sport.
Parmi elles, on peut notamment citer le besoin de sélection sociale, le besoin de libérer ses instincts dans un cadre contrôlé, le besoin de canaliser son énergie, etc.

 

Le sport comme moyen de répondre à des besoins ancestraux

Nos ancêtres étaient des singes vivant dans les forêts d’Afrique.
Puis, la forêt a reculé, les plaines se sont ouvertes, et les premiers hominidés se sont nourris en étant des charognards, avec des pieds inadaptés mais une bonne endurance.
Par la suite, les pieds des hominidés ont évolué et ont permis des progrès à la course.
Les hommes ont développé de nombreux avantages compétitifs pour survivre dans ce milieu hostile.
Leur résistance à la chaleur (via la position debout limitant l’exposition au soleil, les cheveux protégeant la tête, l’absence de poils sur les parties peu utiles, et une bonne sudation) a été un atout non négligeable.
De plus, leur intelligence (via le développement du néocortex) a été décisive pour garder de la motivation, pour tenir sur la durée, pour être plus endurant.
De même, la plasticité neuronale a permis aux hommes de s’adapter à leur contexte, de s’adapter aux changements.
Enfin la plasticité musculaire (majorité de fibres lentes chez certains, majorité de fibres rapides chez d’autres) a été bénéfique en permettant un partage des tâches (avec les endurants amenant les rapides à la finition lors de la chasse).

A l’époque, les hommes couraient pour chasser et se nourrir.
Mais ils couraient également pour avoir du sexe, en échange de viande.
Il est donc possible que cette pratique ait laissé des traces, en poussant encore les hommes à développer et partager des savoir-faire et ressources pour séduire des femmes.

Mais surtout, nos ancêtres étaient animés par 3 types de besoins qui sont toujours d’actualité :
– les besoins de base : la respiration, l’activité cardiaque, le sommeil, l’alimentation, la défécation, le sexe
– les besoins émotionnels : l’amour, la haine, le plaisir, l’empathie sociale
– les besoins cognitifs : la connaissance, l’explication, l’échange d’informations

Les pratiques ancestrales nourrissaient ces besoins.
Et progressivement, ces pratiques ancestrales ont évolué vers des pratiques sportives, aux origines et évolutions variées.

 

 

Le sport comme moyen de connexion

Un animal ou un être humain peut communiquer avec 3 types d’entités : lui-même, la nature, ou les autres.

Ainsi, un sport peut cibler 3 types de régions, ou autrement dit nourrir 3 types de rapport :
– le rapport à soi, via les jeux et sports avec son corps
– le rapport à la nature, via les jeux et sports avec des objets
– le rapport à la société, via les jeux et sports avec autrui

 

Le sport comme mouvements dans l’espace répondant à des besoins ancestraux

Les sports peuvent être classés selon leur rapport à l’espace, selon leur type de mouvements.

Ainsi, dans certains sports, les sportifs se déplacent en ligne droite dans un seul sens.
Cette ligne peut être droite, brisée, oblique, verticale ; le parcours peut être ouvert ou fermé ; des obstacles peuvent être présents sur le parcours (saut de haies par exemple) ; un moyen de locomotion peut être utilisé (ski, équitation, formule 1, etc) ; la trajectoire peut être celle d’un projectile (lancer de javelot par exemple).
Ces sports en ligne renvoient à un désir de s’affranchir de l’espace (volonté d’élargir l’espace, de réduire le temps au sein de l’espace, etc).
Ils pourraient aussi renvoyer au mouvement des pratiques ancestrales (chasser, explorer, jeter des projectiles).
Ils pourraient aussi nourrir des besoins émotionnels (peur la mort, peur du rejet, amour de la nature, amour du sport, empathie pour les partenaires, etc), ainsi que des besoins cognitifs (connaissance du terrain et des adversaires, prévision du bon timing, etc).
Enfin, ils nourrissent le rapport à soi (courses), le rapport à la nature (courses dans la nature, kayak, planche à voile, alpinisme, etc), et le rapport aux autres (courses face à des adversaires, courses par équipes, etc).

Dans d’autres sports, les sportifs se déplacent dans un rectangle, dans 2 sens contraires.
Il s’agit d’un espace avec 2 pôles, et 2 adversaires (individuels ou équipes) cherchant à conquérir le territoire adverse.
Il peut s’agir de sports de filet (tennis, ping pong, volleye, etc), ou de sports d’en-but (rugby, football, etc)
Ces sports renvoient à un désir de conquête territoriale.
Lorsqu’il s’agit de duels, ces sports renvoient aux bagarres pour le rang social et ils nourrissent à la fois le rapport est à soi (conquête de soi-même) et le rapport à l’autre (contre l’adversaire)
Lorsqu’il s’agit d’affrontements par équipes, ces sports renvoient aux clans ancestraux, ainsi qu’au besoin de solidarité, de cohésion, d’empathie et d’amour face à un ennemi commun.
Dans ces sports d’équipes, le rapport est essentiellement à l’autre, « avec l’autre » (les coéquipiers) et « contre l’autre » (les adversaires).

Dans d’autres sports, les sportifs se déplacent dans tous les sens, comme dans un cercle (même s’il ne s’agit pas forcément d’un cercle).
Il peut s’agir de duels de corps à corps (judo), de percussion (boxe), ou avec des armes (escrime).
Ces sports renvoient à un désir de conquête physique.
Ils renvoient aussi aux combats rituels, aux pulsions primaires de vie et de mort, au désir sexuel (orienté par la sélection sexuelle), aux besoins émotionnels (amour, peur, agressivité), aux besoins cognitifs (connaissance de son corps, connaissance de l’adversaire, etc).
Dans ces sport, le rapport social prime.

Enfin, dans certains sports, les sportifs restent sur un point fixe (vélo d’appartement, haltérophilie, tir à l’arc, e-sport, etc).
Et de manière plus générale, la préparation de la compétition (avant match) et le debriefing après match) s’effectuent sur un point fixe.
Ces sports et cette position renvoient au besoin cognitif de préparer et d’analyser la chasse en étant posé.
Plus précisément, ils renvoient au besoin de s‘évaluer, de se concentrer sur ses sensations, de se concentrer sur le terrain, de se concentrer sur les bêtes à chasser, d’analyser ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné, etc.

 

Le sport comme moyen d’améliorer sa santé

Dans les sociétés modernes, nous faisons moins de sports que nos ancêtres qui étaient en perpétuel mouvement pour survivre.

Malgré tout, nous avons une bien meilleure longévité, grâce à une meilleure protection face aux dangers (climats, animaux sauvages, etc), grâce à une meilleure hygiène de vie (normes alimentaires, normes sanitaires, etc), et grâce à une meilleure médecine (vaccins, médicaments, chirurgie, etc)

Cela dit, notre santé pourrait être meilleure, car notre mode de vie est loin d’être optimal.

La vie moderne nous coupe du rapport à la nature, aux autres et à soi.
Nous réalisons souvent des tâches spécifiques et abstraites.
Nos instincts sont refoulés et nos émotions sont contenues.
Les exigences en matière de productivité génèrent très souvent un stress négatif, et le cortisol non évacué (par la fuite ou le combat) amène souvent de la dépression.
Avec le stress chronique, les glandes surrénales produisant l’adrénaline s’épuisent, les défenses immunitaires s’amenuisent, la fatigue s’installe, le risque de burn-out augmente, le risque de troubles augmente (troubles alimentaires, TOC, phobies sociales, addictions à l’alcool et aux drogues), et le risque de maladies augmente (problèmes cardio-vasculaires, ulcères, cancers, etc).
De plus, manger plus en bougeant moins crée des problèmes de surpoids, de diabète, de cholestérol, d’artères bouchées, de cœur fragile.

En réalité, notre angoisse est liée à de l’incertitude dans nos tâches (capable ou pas de faire le job), mais sans danger réel, sans menace dangereuse à combattre.
Cette angoisse génère des hormones néfastes à notre santé, sans qu’elles soient éliminées par une réaction de survie (fuite, combat).

Le sport permet de redonner du sens à ses hormones, de combattre physiquement des adversaires même si dans le cadre d’un jeu.
Il permet d’exprimer ses pulsions agressives au lieu d’essayer en vain de les faire taire.
Le sport permet donc d’évacuer le stress et de générer des endorphines (hormones relaxantes).
Au final, le sport permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé.

Cela dit, l’excès de sport use le corps et ramène à la vie trop éprouvante de nos ancêtres.

Il y a donc un équilibre personnel à trouver en fonction de ses aspirations (santé sur la durée vs dépassement de soi).

Dans tous les cas (même dans le cadre d’une carrière sportive), il ne faut pas négliger la récupération car le corps finit par lâcher lorsqu’il est soumis à des efforts trop intenses sur la durée.

 

Le sport comme moyen d’accéder à l’état de grâce

Le sport permet d’accéder à un état mental particulier appelé « état de grâce », « zone », ou « flow ».
Il s’agit d’un état de concentration extrême, de relâchement total, d’euphorie, de remontée du talent à la surface, de créativité, et de réussite maximale.
Dans cet état, la conscience de soi se dissout, la perception du temps est altérée, les ressources sont trouvées avec une sensation de facilité et de rapidité, avec une sensation de fluidité, avec la sensation que le corps devient intelligent, avec un sentiment d’inspiration, avec une sensation de puissance, avec une sensation de plaisir, avec la sensation que la limite entre souffrance et plaisir se dissout, avec la sensation que la douleur se transforme en bonheur.

Cet état de grâce peut s’expliquer au niveau neurologique par les différentes ondes du cerveau en fonction de notre état mental.

Au sommeil, le cerveau produit des ondes Delta (entre 0,5 Hz et 4 Hz).

Lors de l’état de grâce de premier niveau, le cerveau produit des ondes Thêta (entre 4 HZ et 8 Hz).
Cet état mental correspond à état de lâcher-prise dans lequel le cerveau limbique s’active sans recours à la conscience.
La préparation mentale et la méditation peuvent aider à atteindre plus facilement cet état mental.

En éveil tranquille, le cerveau produit des ondes Alpha (entre 8 Hz et 13 Hz).

En période de travail contrôlé, le cerveau produit des ondes Bêta (entre 13 HZ et 30 Hz).
Dans cet état mental, le néocortex analyse et commande.

Enfin, lors de l’état de grâce suprême, le cerveau produit des ondes Gamma (> 30 Hz).
Dans cet état mental, toutes les parties du cerveau sont activées (le lobe frontal correspondant à la partie réfléchie et le système limbique correspondant à la partie intuitive).
Cet état mental peut être atteint par les personnes pratiquant la méditation à un très haut niveau.

 

Le sport comme moyen d’élargir sa perception sensorielle

Les religieux et philosophes dualistes (Platon, Descartes) ont considéré le corps comme séparé de l’esprit, comme mauvais, comme « impur », comme un « ennemi de l’âme », etc.
Nos sociétés modernes paient encore les conséquences de ce lourd héritage culturel.
Ainsi, la médecine soigne le corps sans prendre en compte l’esprit.
Les individus sont coupés de leur corps, le corps est rabaissé, exploité, rendu malade.
Les individus sont ainsi coupés d’une source de bonheur.
Même les sportifs ont tendance à trop penser, à trop cogiter, à trop penser à l’enjeu… au lieu de lâcher prise et d’unir leur esprit à leur corps.

Certains philosophes s’opposent à cette vision et voient le corps et l’esprit comme un ensemble uni (Pascal, Spinoza, Russell, Merleau-Ponty, Nietzsche).
D’ailleurs, la médecine évolue en reconnaissant des interactions entre l’esprit et le corps.

En réalité, cette question de l’esprit et du corps trouve ses réponses dans notre utilisation des sens, et notamment dans notre utilisation des sens esocentrés (tournés vers le monde interne).

Il faut d’abord savoir que nous n’avons pas uniquement 5 sens, mais plutôt 8 grands sens regroupant plusieurs mini sens.

Nous avons ainsi la vue qui s’appuie sur 2 capteurs.
Le premier capteur nous permet d’obtenir la vision centrale, consciente et en couleurs.
Le second capteur nous permet d’obtenir la vision périphérique (le contexte autour de l’élément central), peu consciente, et en noir et blanc.
Nous avons aussi le toucher qui compte 3 séries de capteurs : des capteurs pour les pressions mécaniques, des capteurs pour la chaleur, et des capteurs pour la douleur.
Parmi les sens bien connus, nous avons également l’ouïe, l’odorat et le goût.

Ces 5 sens bien connus sont exocentrés, ils nous renseignent sur le monde externe.

Nous avons également ce qu’on pourrait appeler un 6eme sens, qui est lui esocentré (il renseigne sur notre corps).
Ce sens s’appuie sur 8 capteurs répartis dans les articulations, les muscles, les tendons et le vestibule de l’oreille.
Ces capteurs indiquent si le corps est au repos ou en mouvement.
C’est grâce à ces capteurs qu’on peut percevoir nos mouvements, même si l’on a les yeux fermés, les oreilles bouchées, et aucun contact physique.
Ce 6eme sens permettant de percevoir nos mouvements relève de la proprioception.

Nous avons également un 7eme sens esocentré, qui s’appuie sur 2 types de capteurs.
Le premier capteur se trouve dans les viscères, et indique par exemple un mal de ventre, un passage sur un dos d’âne, etc.
Les autres capteurs se trouvent dans les vaisseaux sanguins et indiquent la pression sanguine.
Tous ces capteurs sont peu conscients mais les sportifs faisant des figures dans l’espace ou de la plongée les sentent particulièrement.
Ce 7eme sens relève de l’intéroception.

Enfin, nous avons un 8eme sens esocentré très intéressant. 
Il s’agit de la conscience qui permet de percevoir les besoins basiques (au niveau du tronc cérébral), les émotions et les souvenirs (au niveau du système limbique), ainsi que le temps, l’espace, les idées, les pensées (au niveau du néocortex).
Ce 8eme sens relève de la psychoception.

Et, en Occident, nous utilisions principalement ce sens pour nous tourner vers le néocortex, vers le mental.
Généralement, nous portons trop notre attention sur les pensées, et pas assez sur le corps.
Or, notre état mental est directement lié à l’utilisation de notre conscience.

La rupture n’est donc pas entre le corps et l’esprit, mais entre différentes parties du cerveau (activées par la conscience).
L’esprit n’existe pas, nous avons seulement un cerveau inclue dans un corps.

Le sportif s’exprime avec son corps, et le sport est donc la voie royale pour dissoudre la coupure esprit-corps, pour combiner plusieurs parties du cerveau (et porter davantage notre attention sur le système limbique et le tronc cérébral).
La zone de premier niveau consiste ainsi à porter son attention sur le système limbique et sur le tronc cérébral, et à se couper du néocortex.
La zone de second niveau consiste à porter son attention sur toutes les parties du cerveau, l’ensemble du corps est alors capté par tout le cerveau.

 

Le sport comme moyen d’unir le meilleur de la culture occidentale et le meilleur de la culture orientale

L’Occident est attaché au réel, à ce qu’il perçoit du monde extérieur, aux sens exocentrés.
Il aime la logique, les expériences à l’extérieur de soi, le futur, la maîtrise de la nature, le succès extérieur, l’importance du « moi ».
En Occident, un sportif vise des objectifs, élabore des stratégies pour y parvenir, se compare aux autres, mesure ses performances, etc.

L’Orient est moins attaché au réel, plus détaché du monde extérieur, plus dans l’appréciation du moment présent, plus dans l’utilisation des sens esocentrés.
Il aime les expériences à l’intérieur de soi, le lâche-prise, l’expression du coeur, l’expression des instincts.
En Orient, les yogistes sont détachés de buts extérieurs, ils travaillent sur le mental interne et non sur le monde externe.
Ils considèrent qu’il y a 5 niveaux entre la marche et le repos du mental (mental agité, mental égaré, mental dispersé, mental focalisé, mental arrêté).
Ils considèrent également qu’il y a 5 facteurs de douleurs à détruire pour avoir un mental à l’arrêt (l’ignorance, l’égo, la dépendance aux choses, la répulsion, l’attachement à la vie).
Ils visent un relâchement total dans la contemplation, dans l’union avec l’univers.

Des reproches peuvent être faits à ces 2 camps qui s’opposent.

L’Occident s’en tient aux apparences matérielles, crée de la division selon les classes sociales, tombe dans la démesure qui abîme la nature et les sportifs de haut niveau.
Les sportifs occidentaux sont rongés par la vanité, par leur égo qui croit au contrôle total des choses, par leur attachement excessif au résultat et à l’incontrôlable, par le dopage, par l’usure précoce du corps, par l’attachement à l’argent et à la gloire, etc.

L’Orient renonce au réel, interprète de vrais états de transe du cerveau par des délires de transcendance, croit en un cycle de renaissance qui n’existe pas, fige l’ordre social avec des croyances religieuses.
Il délaisse les leviers d’action sur le monde externe et réel.

De manière générale, l’Occidental engage trop ses pulsions de maîtrise sur le monde, alors que l’Oriental ne s’engage pas assez à agir sur le monde.
L’Occidental oublie la nature, son corps, son psychisme profond ; alors que l’Oriental s’y focalise sans bénéfice pour l’action pure.

L’épanouissement n’est ni purement en nous, ni purement en dehors.
Il se construit avec des actions à la fois sur soi et sur le monde.

L’union des 2 approches consiste à se débarrasser de l’attachement matériel de l’Occident, à se débarrasser des croyances irréelles de l’Orient, à chercher le progrès, à agir sur le contrôlable tout en se détachant de l’incontrôlable, à utiliser ensemble la partie logique et la partie intuitive du cerveau, à se reconnecter à son corps et à la nature tout en restant connecté à son néocortex, etc.

 

Le sport comme moyen de travailler sur sa confiance en soi et son authenticité

Les sportifs doivent lâcher prise en compétition, grâce à une bonne gestion de la pression, à une bonne confiance en soi, à une harmonie intérieure entre l’inconscient et le conscient.

Des techniques venant d’Orient permettent de se vider de pensées et de lâcher-prise.
Ces techniques utilisent les postures, les mouvements, la respiration, l’attention relâchée.
Parmi ces techniques, on retrouve notamment le yoga, la méditation, et le Qi Gong.

Ces techniques ont été reprises par l’Occident sous d’autres formes :
– la relaxation musculaire progressive de Jacobson (contraction puis relâchement de groupes de muscles pour renouer avec ses capteurs internes)
– la relaxation appliquée d’Ost (relâchement transféré à des situations quotidiennes)
– l’hypnose et l’autohypnose (état paradoxal avec conscience coupée du monde extérieur)
– le training autogène de Schultz (suggestion de sensations physiques)
– la méthode Coué (suggestions positives)
– la sophrologie d’Alfonso Caycedo (mélange de respiration, perceptions sensorielles, visualisation, etc)
– l’imagerie de Wolpe (visualisation d’une image effrayante pour s’y habituer)
– la visualisation de Carl Simonton (visualisation positive avec réalisation des buts)
– le biofeedback (suivi et contrôle de son activité biologique comme le rythme cardiaque)
– la méditation de pleine conscience (concentration sur des stimulis dans le moment présent, sans jugements)
– la PNL (gestion de ses pensées, images, et sensations internes)
– les thérapies cognitivo-comportementales (prise de conscience et gestion de croyances limitantes)
– l’approche centrée sur la personne (développement de son introspection et de son authenticité)
– la communication non violente (communication basée sur l’empathie, sans jugements)

En incitant les sportifs à réaliser un travail mental pour améliorer leurs performances, le sport permet de découvrir et de travailler sur ses croyances limitantes, sur ses peurs profondes, sur son « vrai moi », sur le « moi-corps ».

 

Les sports cérébraux sont-ils des sports ?

Les sports cérébraux peuvent-ils être considérés comme des sports ?

Tout d’abord, certains sports considérés comme cérébraux peuvent en réalité être physiquement exigeants avec certaines parties du corps (autres que le cerveau).
A titre d’exemple, les doigts d’un gamer sont énormément sollicités.

De plus, il faut savoir que le poids du cerveau représente 2% du poids du corps, mais que le cerveau consomme 20% de l’énergie du corps.
Même les sports purement cérébraux impliquent donc une dépense physique.

Ensuite, au-delà de la dimension physique, les sports cérébraux impliquent des objectifs, une dimension technico-tactique souvent très prononcée (observation, anticipation, réflexion, décision), et une dimension mentale importante (résistance au stress, confiance, concentration relâchée, résilience, etc), à l’image des autres sports.

Les sports cérébraux peuvent aussi être très institutionnalisés avec des fédérations, des compétitions, des spectateurs, des téléspectateurs, des sponsors, etc.

Enfin, à l’image des autres sports, les sports cérébraux s’inscrivent dans des mouvements spécifiques qui répondent à des besoins ancestraux et à un type de rapport (à soi, à la nature, aux autres).
Ils sont généralement associés au point (joueur sur place), mais incluent aussi souvent des mouvements en ligne (jeu de l’oie, jeux vidéo de ski, courses de voitures, etc), en carré à sens opposés (jeu de go, échecs, dames, jeux-vidéo de sport, etc), en rond avec plein de sens (jeux vidéo de combat, jeux vidéo de tirs, etc).

 

Les jeux et leurs fonctions

Beaucoup d’animaux jouent (tous les mammifères, de nombreux oiseaux, de nombreux reptiles).

Et chez les animaux, il existe 3 types de jeux : les jeux locomoteurs (avec leur corps), les jeux d’objet (avec quelque chose), et les jeux sociaux (avec d’autres).
Les animaux commencent généralement par jouer à des jeux locomoteurs, avant de jouer à des jeux sociaux en grandissant.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les jeux ne préparent pas à la prédation et au combat chez les animaux.
Les jeux peuvent plutôt servir à choisir son partenaire sexuel, à exercer les mouvements du corps, à jauger la force de l’autre, à jauger son propre courage, à réduire la peur d’attaquer, à s’entraîner au combat mais juste en défense, à changer momentanément les rôles dominant-dominé pour faire plaisir au soumis, à faire des rencontres, à renforcer des liens, à apprivoiser le monde extérieur, à augmenter ses chances de survie, à se tester physiquement et socialement.

Les jeux sont des tests à résultat binaire (succès ou échec, victoire ou défaite), et le résultat permet ensuite d’adapter le challenge (l’élever ou le réduire).

Les jeux sont particulièrement nécessaires durant l’enfance pour créer des connexions neuronales, pour développer l’empathie, pour développer l’altruisme, pour développer les solutions sociales face au stress.
Par conséquent, les animaux et les humains qui sont privés de jeux ont tendance à se montrer perturbés par le stress et violents.

Chez l’être humain, on observe plusieurs stades avec pour chacun un type de jeux associé :
– le stade sensori-moteur (entre 0 et 2 ans) : les jeux sont des exercices comme ceux des animaux, l’enfant prend plaisir à causer du mouvement d’objets
– le stade de la pensée symbolique (entre 2 et 4 ans) : les jeux sont utilisés en symbole, l’enfant réalise des mises en scène pour compenser l’écart entre la réalité et ses désirs
– le stade de la pensée intuitive (entre 4 et 7 ans) : les jeux sont des mises en scènes plus poussées, l’enfant se retrouve dans sa bulle
– le stade des jeux de règles (entre 7 et 12 ans) : les mises en scènes de plus en plus réalistes et partagées avec les autres, les jeux deviennent sociaux, l’esprit de compétition émerge, les règles sont considérées comme sacrées.
– le stade de l’intelligence formelle (entre 12 et 16 ans) : les règles des jeux sont codifiées, étudiées, et parfois remises en cause

Les adultes peuvent également être joueurs.
D’ailleurs, l’être humain est l’animal qui joue le plus.

Au final, comme dans le cas des animaux, les jeux peuvent avoir plein de fonctions chez les humains, même s’ils sont souvent liés au développement d’aptitudes.
Ils permettent un espace d’expression, sans enjeux liés à la survie, sans conséquences réellement sérieuses.

 

Les différents types de jeux et la différence entre jeux et sports

On peut définir les jeux comme des activités dépourvues d’enjeu, impliquant des limites d’espace et de temps, et faisant appel à des actions généralement libres mais encadrées par des règles.

Cela dit, on peut séparer les jeux selon différents critères :
– les jeux de compétition (face à un adversaire) Vs les jeux de hasard (face à la chance) Vs les jeux d’imitation (face à soi-même) Vs les jeux de sensations (face à son corps)
– les jeux de coopération Vs les jeux sans coopération
– les jeux en affrontement simultané (pierre feuille ciseau) Vs les jeux en séquences (échecs)
– les jeux finis (nombre de stratégies limité) Vs jeux infinis
– les jeux à mémoire parfaite (ensemble mémorisable) Vs les jeux à trop grand nombre d’éléments
– les jeux à informations complètes (dames) Vs les jeux à informations partielles (poker)
– les jeux à somme nulle (poker, tennis) Vs les jeux de coopération (danse, etc)
– les jeux individuels Vs les jeux collectifs
– les jeux purement physico-techniques (tir à l’arc) Vs les jeux purement cérébraux (poker)

Quel que soit leur type, les jeux peuvent permettre de développer des fonctions vitales, de développer son sentiment de maîtrise, de se défouler en évacuant certaines émotions.

Autrement dit, les jeux découlent du besoin de s’adapter à des situations présentes, de développer certaines aptitudes utiles.

De son côté, le sport découle de pratiques ancestrales, de besoins physiologiques issus du passé (besoins de base, besoins émotionnels, besoins cognitifs)

Malgré cette distinction, beaucoup d’activités peuvent être à la fois considérées comme un sport et comme un jeu.

 

Le sport comme source de modèles

Le sport passionne le public pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, la beauté du sport renvoie probablement à des plaisirs évolutionnistes (orgasme sexuel, domination, etc).

Ensuite, le sport de compétition est une formidable source d’histoires contre soi-même, contre le destin, contre la peur, contre la douleur, contre la nature, contre le temps, contre l’espace à conquérir.
Par mimétisme et empathie, nous pouvons vivre ces belles histoires au plus près, en vivant les émotions des sportifs, en comprenant les qualités dont ils doivent faire preuve.
Par conséquent, les sportifs peuvent être pris en exemples et en modèles pour développer sa propre éducation.

Cet effet miroir marche dans les 2 sens, car les phénomènes sociaux ont un impact sur la manière dont le sport de compétition évolue.
Ainsi, le sport de compétition est un reflet de la société de concurrence, et une équipe compétitive est à l’image d’une entreprise compétitive (sélection des meilleurs, travail intense, etc).

La médiatisation entre les sportifs et le public s’est intensifiée et continue de s’intensifier : anonymat, puis retransmission télévisuelle limitée, puis retransmission télévisuelle massive et technique, puis probablement immersion visuelle et sensitive dans le futur.
Les spectateurs cherchent à vivre au mieux les sensations des sportifs, leur état physique, leur stress, leur état mental, la zone.

Ce lien entre le public et les sportifs peut avoir des effets bénéfiques (rôle éducatif), mais il peut aussi être une source de problèmes.
Comme ils s’identifient aux champions pour s’élever, les spectateurs veulent voir des champions spectaculaires et inspirants.
Or, ce désir génère une forte pression sociale pour les sportifs et peut inciter à des dérives telles que le dopage.

 

Le sport comme moyen de devenir meilleur

La haine et l’agressivité sont naturelles car elles sont utiles à la survie.
Chez les animaux, la haine et l’agressivité permettent d’installer une hiérarchie utile au fonctionnement du groupe, d’assure la défense du groupe, d’optimiser la reproduction avec la sélection des plus forts, etc.

Des rituels permettent aux animaux d’exprimer cette agressivité, tout en l’encadrant et en évitant les risques de morts.
Comme les animaux, les humains ont besoin de terrain d’expression à leur haine, à leur agressivité, à leurs instincts.
Les instincts, la haine, et le désir sexuel doivent être d’abord reconnus, puis élevés et sublimés.
De même l’amour doit être sublimé via un meilleur rapport avec la nature.

D’ailleurs, depuis le Moyen-Age, les hommes ont progressivement remplacé la guerre physique et mortelle par des terrains d’expression des instincts plus encadrés et moins dangereux : combats politiques, compétition économique, sport, etc.

Le sport permet ainsi un équilibre entre nos besoins bestiaux issus du passé et notre volonté spirituelle du présent et du futur.
Le combat sportif est civilisé via le fair-play qui implique des règles de courtoisie (respect des règles, respect de l’autre, acceptation de la défaite et des mérites de l’adversaire, etc).
Et pour respecter la survie et la quête de spiritualité, les actions en dehors de ses règles sont sanctionnées (manque de respect, violence physique, violence mentale, intolérance, haine, racisme, tricherie, corruption, dopage, etc).

Le sport doit rester un jeu, un moyen de s’élever (et non une obligation de victoire rabaissant le comportement).
Un sportif doit chercher la victoire mais il doit voir la compétition comme une leçon pour s’élever, quel que soit le résultat.
L’adversaire doit donc être considéré comme un partenaire pour s’élever, pour se sublimer, et la grandeur de l’adversaire doit être vue comme une opportunité pour s’élever.

 

Le sport comme terrain pour la quête de soi

Plus qu’un terrain pour devenir meilleur, le sport est un terrain pour la quête de soi.

Le sport fait ainsi appel à la passion, au don de soi pour une cause, à la poursuite d’objectifs.

De plus, le sport requière une grande confiance en soi, une concentration sur le contrôlable et l’important, un sens stratégique, une observation de soi et un travail sur soi, une soif d’apprendre, une culture du progrès, des remises en cause, de l’autonomie, de l’originalité, de la discipline, des sacrifices, une bonne gestion des difficultés.

Le sport requière aussi un bon rapport à la pression, une concentration constante en compétition, un lâcher-prise sans blocages inconscients, une authenticité totale dans les moments de création.

Le sport requière aussi une capacité à encaisser et gérer les échecs.

Et enfin, le sport implique souvent l’appartenance à un groupe et requière le goût du leadership.

 

Le sport comme source de bonheur

Pour résumer, la pratique du sport permet de :
– répondre aux besoins légués par nos ancêtres
– libèrer des hormones de bonheur, telles que l’adrénaline qui booste et les endorphines qui apaisent
– réduire le stress, améliorer la santé, et améliore la longévité (s’il est pratiqué à dose équilibrée)
– accéder à l’état de grâce, la transe de premier et second niveau, des états mentaux optimaux
– relier ses parties du cerveau, réutiliser ses sens internes, porter son attention sur ses sensations internes, avoir un meilleur équilibre psychologique
– connecter le meilleur des philosophies occidentales et orientales, en connectant la recherche de progrès dans le réel et l’appréciation du moment présent, en combinant le progrès et le bonheur
– découvrir des blocages inconscients causant du stress et freinant le développement, traiter ces blocages, travailler sur sa confiance, sa concentration, son relâchement
– explorer ses aptitudes, développer ses aptitudes
– être créatif, avoir le sentiment de « vivre »
– s’inspirer de modèles, s’éduquer soi-même
– sublimer sa violence, exprimer sa violence de manière civilisée (sans s’attaquer au bonheur des autres)
– se lancer dans une quête, faire des découvertes pour soi et pour l’humanité
– concilier la nature de l’homme et sa volonté spirituelle

Pour toutes ces raisons, le sport permet d’être plus heureux.

Cela dit, la pratique du sport est une source de bonheur parmi d’autres activités créatives (cuisine, humour, arts, sexe, etc).

 

Idées clés et applications du livre

Voir les idées clés et applications du livre

 

Idées clés Application des idées
Le sport permet de répondre à des besoins émotionnels et cognitifs Pratiquer un sport qui nous procure des émotions fortes (amour, joie, plaisir, agressivité positive, etc)
Ajouter de l’émotion dans sa pratique du sport (ajouter du fun dans l’entraînement, libérer régulièrement ses émotions, libérer régulièrement ses instincts)
Pratiquer un sport qui requière un gros travail d’information et de réflexion
Optimiser son apprentissage et préparer les compétitions en prenant goût à la recherche d’informations, au travail d’analyse
Le sport permet de se connecter à soi, à la nature, et aux autres Renforcer sa connexion à soi, à la nature, et aux autres dans sa pratique du sport
Renforcer sa connexion avec soi en prenant conscience de ses mouvements, de ses gestes
Renforcer sa connexion avec la nature en améliorant son cadre d’entraînement, en variant son cadre d’entraînement, en prenant conscience de sa relation avec le cadre d’entraînement et avec les objets
Renforcer sa connexion avec les autres en ayant des partenaires d’entraînement, en ajoutant parfois une dimension collective dans un sport individuel, en communiquant avec les autres
Les sports diffèrent par leur type de mouvement, le type de connexion, et le type de besoins nourri Avoir conscience que les sports se divisent en 4 types de mouvements (sens unique lié à un désir de s’affranchir de l’espace, sens opposé à l’adversaire lié à un désir de conquête territoriale, tous les sens face à l’adversaire lié à un désir de conquête physique, point fixe lié à un désir de concentration et réflexion)
Avoir conscience que les sports peuvent inclure jusqu’à 3 types de connexion (à soi, à la nature, aux autres)
Avoir conscience que les sports peuvent répondre à 3 types de besoins (basiques, émotionnels, cognitifs)
Lister ses besoins et désirs les plus forts en termes de type de conquête, type de connexion et type de besoins
Prendre en compte ses priorités dans le choix de son sport ou dans les ajustements à réaliser dans la pratique de son sport
Le sport à dose équilibrée améliore la santé, alors que le sport à haute intensité altère la santé Pratiquer au moins le sport à dose équilibrée pour évacuer le stress, générer des endorphines, améliorer sa santé générale, et vivre plus longtemps
Avoir conscience que l’excès de sport use le corps et altère la santé (surtout à moyen et long terme)
Trouver son propre équilibre dans la pratique du sport, en fonction de ses aspirations (santé vs dépassement de soi)
Prendre soin de sa récupération (même dans le cadre d’une carrière sportive) car le corps finit par lâcher lorsqu’il est soumis à des efforts trop intenses sur la durée
Le sport permet d’élargir sa perception sensorielle Avoir conscience nous avons les 5 sens bien connus (renseignant sur le monde extérieur) mais également 3 autres sens (renseignant sur notre monde interne)
Avoir conscience que le 8eme sens est la conscience et qu’il peut se tourner vers le tronc cérébral (corps), vers le système limbique (intuition) ou vers le néocortex (pensées)
Utiliser le sport pour se connecter davantage au tronc cérébral et au système limbique via une attention portée sur ses sensations corporelles, via le lâcher-prise en compétition, etc
Le sport permet d’accéder à l’état de grâce Travailler sur ses peurs, ses croyances négatives, ses blocages inconscients, afin de favoriser l’état de grâce en compétition
Pratiquer la méditation, la concentration sur le moment présent (sans pensées) afin d’entraîner son mental à être dans le moment présent
Se concentrer pleinement sur le moment présent et lâcher prise en compétition, afin d’accéder à l’état de grâce (ou du moins un état mental s’en approchant)
Le sport permet d’unir le meilleur de la culture occidentale et le meilleur de la culture orientale Pratiquer son sport en se débarrassant de l’attachement occidental au matériel et à l’incontrôlable
Pratiquer son sport en se débarrassant d’éventuelles croyances orientales irrationnelles
Pratiquer son sport en cherchant le progrès, en se concentrant sur des actions contrôlables, en se détachant de l’incontrôlable, en évitant de trop s’attacher aux résultats qui ne sont pas totalement contrôlables
Pratique son sport en utilisant à la fois la partie logique de son cerveau (notamment pour la préparation) et la partie intuitive de son cerveau (notamment pour la compétition)
Le sport permet de travailler sur sa confiance en soi et son authenticité Se libérer des blocages inconscients, des peurs, des croyances limitantes via une thérapie cognitivo-comportementale
Renforcer son conditionnement positif via la répétition d’affirmations positives et la visualisation positive
Pratiquer la méditation de pleine conscience pour s’entraîner à être concentré sur le moment présent et à lâcher prise
Pratiquer la relaxation musculaire progressive pour détendre son corps et favoriser la détente mentale
Se plonger dans le moment présent et lâcher prise dans les moments de créativité (compétition par exemple)
Le sport permet parfois de développer des aptitudes utiles Lister les aptitudes et qualités que l’on aimerait développer à travers le sport
Connecter au mieux ces aptitudes et qualités à une pratique sportive, à une manière de pratiquer
Combiner éventuellement plusieurs pratiques sportives pour compléter les aptitudes et qualités développées à travers le sport
Réaliser un suivi du développement de ces aptitudes et qualités tout au long de sa pratique sportive
Le sport permet de devenir meilleur en conciliant nos besoins bestiaux issus du passé et notre quête de spiritualité du présent et du futur Dresser la liste des valeurs, des principes, et des comportements que l’on veut incarner dans sa pratique sportive (respect des règles, respect de l’autre, etc)
Intégrer l’agressivité bien dosée comme une valeur positive, car elle permet de répondre à ses besoins bestiaux et d’être plus performant sans manquer de respect aux adversaires
Dresser la liste des comportements que l’on veut éviter dans sa pratique sportive (manque de respect, haine, racisme, tricherie, corruption, dopage, etc)
Considérer la compétition comme un moyen de s’élever, quel que soit le résultat
Utiliser le désir de victoire et les défaites pour s’élever, et non pas pour se rabaisser
Considérer les adversaires comme des partenaires pour s’élever, considérer leur grandeur comme une opportunité pour s’élever
Le sport est un terrain pour la quête de soi Cultiver sa passion, son don de soi, son et son engagement à travers le sport
Développer sa confiance en soi, sa concentration sur le contrôlable et l’important, son sens stratégique, sa connaissance de soi, sa maîtrise de soi, sa culture du progrès, son autonomie, son originalité, sa discipline, son sens du sacrifice, et sa capacité à gérer les difficultés à travers le sport
Développer sa gestion de la pression, sa concentration, son lâcher prise, et son authenticité à travers le sport (via la compétition)
Développer sa capacité à encaisser et gérer les échecs à travers le sport
Développer sa sociabilité et son leadership à travers le sport
Le sport permet de s‘inspirer de modèles Dresser la liste des valeurs et qualités que l’on admire
Dresser la liste des sportifs de haut niveau qui semblent posséder ses valeurs et qualités
S’inspirer de ces sportifs en étudiant leurs performances, leurs habitudes, leur psychologie, etc
Le sport permet d’être plus heureux Avoir conscience que le sport permet d’être plus heureux en répondant à des besoins, en réduisant le stress, en libérant des hormones de bonheur, en améliorant la santé (selon la dose), en améliorant la longévité, en développant notre perception sensorielle, en menant à l’état de grâce, en donnant l’occasion de réunir le meilleur des philosophies occidentales et orientales, en incitant à travailler sur ses blocages inconscients, en développant des aptitudes, en faisant appel à la créativité, en sublimant sa violence, en donnant lieu à une quête pour soi et les autres
Tester la pratique d’un ou plusieurs sports en adoptant une approche orientée vers le bonheur
Tester d’autres activités créatives (en maintenant une pratique minimale du sport) si le sport n’est pas la meilleure voie pour son épanouissement et son bonheur

 

Pour vraiment t’imprégner du livre :

Acheter “Petite philosophie du sport : Le sport a-t-il un sens ?”

 

Pour compléter tes connaissances sur le sujet :

Lire le résumé du magazine “Pourquoi aimez-vous le football ?”

 

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